En réalité, les sauveteurs improvisés de la Sécu, dans leur grande naïveté, ne comprennent pas qu’il n’y a aucun remède en l’état. Non pas que le domaine de la santé soit non rentable structurellement (des exemples à l’étranger prouvent le contraire), mais parce que la sécurité sociale française a été construite sans aucun souci d’équilibre, comme si les ressources pour la faire vivre étaient infinies, permettant ainsi de dépenser sans compter, selon le rêve communiste qui avait encore cours en 1945 de « à chacun selon ses besoins ». Un défi au principe de réalité qui dure depuis plus de 60 ans, presque autant que l’URSS !
Avec une assurance privée, qui ne peut se permettre d’être en déficit, les solutions sont assez simples : quand les remboursements augmentent, on augmente les primes, ou on adapte la relation contractuelle (pour les futurs nouveaux clients). C’est ce qui se passe en Suisse. Les Helvètes rouspètent souvent quand les primes montent, mais tous calculs faits, ils payent leur santé beaucoup moins cher qu’en France – et ce n’est pas dû seulement à une concurrence réelle entre les caisses, à l’inverse de la France monopolistique. Prenez votre feuille de paye, ajoutez cotisation d’assurance maladie part salariale + part patronale + CSG + CRDS : cela vous donne le coût de la santé à la française pour votre cas, et c’est bien plus élevé que n’importe où ailleurs.
Quelle assurance santé digne de ce nom serait assez folle pour ne pas proposer à ses clients, comme toute assurance qui se respecte, une prime fixe, fonction de l’âge ou du risque, mais plutôt une cotisation proportionnelle au salaire, semblable à un impôt ? Ne pas s’étonner ensuite que des charges sociales à ce point élevées encouragent les délocalisations et rendent les entreprises et le pays beaucoup moins compétitifs. Une preuve supplémentaire est qu’au moindre problème soulevé avec fracas par une catégorie socioprofessionnelle en colère (pêcheurs, routiers, etc.), tout ce que le pouvoir trouve à proposer est une exemption temporaire de charges sociales.
Quelle assurance santé digne de ce nom serait assez inconsciente pour couvrir un nombre indéfini de personnes qui ne cotisent pas, en tant qu’ayants droit d’une autre personne seule cotisante ? Ne pas s’étonner ensuite que les sorties dépassent les rentrées et que la seule ressource pour cacher la gabegie soit l’emprunt à fonds perdus (tant qu’on trouve des gogos qui veulent bien acheter une dette aussi pourrie).
Quelle assurance santé digne de ce nom serait assez arrogante pour ne jamais proposer à ses clients un contrat où les prestations seraient clairement définies une fois pour toutes, mais préfèrerait s’en remettre à l’arbitraire étatique et administratif, pour définir ce qui est couvert et comment c’est couvert ? Ne pas s’étonner ensuite que le citoyen ne comprenne rien au système, si ce n’est qu’on essaie de lui soutirer le maximum et de lui rembourser le minimum (d’où les « abus » auxquels le cochon de payant se livrera volontiers en guise de représailles).
Quelle assurance santé… Mais la sinistre SS n’est pas une assurance santé. Ce n’est qu’un dispositif de spoliation à prétention sociale, fondé sur la contrainte, l’irresponsabilité, la démagogie pseudo-philanthropique, la fuite en avant, avec ses profiteurs et ses apparatchiks intéressés à la continuation du vampirisme social. Jusqu’à quand ? Jusqu’à l’inévitable faillite finale, fin logique du rêve communiste, cette utopie cauchemardesque disparue dans la plupart des autres pays. Certains ont pronostiqué la banqueroute en 2011. Personne ne connaît la date exacte, mais tout le monde sait que ça se rapproche inexorablement. Les politiciens espèrent que ça tiendra au moins tant qu’ils seront là (après nous, le tsunami). Ne faites pas la même erreur d’appréciation qu’eux, vous risqueriez de tomber dans un Trou sans fond ! Ça fait mal ? Non, mais on ne peut jamais en sortir, comme pour les trous noirs...
10 commentaires:
C'est vrai que le coût de l'Assurance Maladie de la SS est incroyablement chère en France. J'avais calculé sur un SMIC début 2008 : 285 euros par mois ! Et tout ça pour des remboursements plutôt mauvais.
285 euros sur un SMIC de 1035 euros.
J'avais fait le calcul pour un smicard en 2007, ça se trouve encore ici : la légende rose. L'erreur serait de se borner à l'assurance maladie part salariale, qui est faible (10 €) en oubliant la part patronale (166 €) ainsi que CSG (97 €) et CRDS (6 €). Total 279 € pour un salaire brut autour de 1300 €. La vraie comparaison ne devrait pas être faite avec le salaire brut, mais avec le salaire total, c'est à dire tout ce que le patron paie en faveur du salarié.
Personne ne veut sortir du système de la Sécu. Ni à droite ni à gauche : amusez vous lors d'un diner familial de dire que la Sécu est nulle et qu'il faut passer à un système privé, vous allez vite comprendre. Au pire, on vous prend pour un crétin, au mieux pour un salaud : alors, tu préfère laisser les gens mourir sur le trottoir ...Cela fait 5 ans que j'essaye de sortir de la Sécu et rien ne bouge. Moi, j'attends tranquillement d'avoir assez d'argent pour pouvoir partir ....
Je voudrais poser alors LES QUESTIONS PERTINENTES pour l'avenir :
1)Si la Sécurité Sociale ( Institution crée en 1945 ), gérée par l'ACOSS et s'endette au travers de la CADES ( Caisse d'Amortissement de la Dette Sociale ), en empruntant vis-à-vis des marchés financiers internationaux , ALORS , LES PRETEURS INTERNATIONAUX DEVIENNENT-ILS PROPRIETAIRES DE FAIT DE LA Sécurité Sociale ?
2)Quand la faillite de la Sécurité Sociale aura été "officialisée", l'OSSO ( Organisation de Sécurité Sociale Obligatoire ) , analysée et dénoncée par Georges Lane , et bien , cette OSSO sera-t-elle caduque ?
Serons-nous , alors , obligés de continuer à cotiser ?
3)Partant de l'état avéré de la faillite de la Sécurité Sociale , poursuivra-t-on , ENFIN , les politiques , les syndicats et les directeurs des CPAM , CRAM , URSSAF , CNAV en justice pour banqueroute , détournement de fonds , extortions de fonds et tentative et les placer en situation de COMPTABLES DE FAIT SANS QUE NOUS AYIONS A EN SUBIR LES CONSEQUENCES COMPTABLES ET FINANCIERES ?
Autrement dit est-ce que , ENFIN , le DROIT COMMUN s'appliquera à la Sécurité Sociale ?
Je vous remercie de votre infinie gentillesse.
Philippe-Arnaud BRUGIER
Ne rêvez pas, Philippe-Arnaud. L'Etat est par définition irresponsable, aussi bien quand il agit qu'après coup quand on recherche un fautif. "Propriétaire de la SS" n'a pas de sens, en effet ce n'est pas la SS qui s'endette (la SS n'est pas une entité juridique), c'est bien l'Etat français. "Faillite de la Sécurité Sociale" n'est qu'un terme commode que tout le monde comprend. Le droit commun ne s'appliquera jamais à la Sécurité Sociale, car il n'y a pas de responsable. Les vrais responsables sont tous les politiciens qui se sont succédés depuis 1945 et ont perpétué le système de spoliation collectiviste.
A propos du chiffrage du "coût de la sécurité sociale maladie", je me permets de vous renvoyer à mon étude pour Contribuables associés :
http://www.contribuables.org/wp-content/uploads/2007/12/monographie_11_securite_sociale.pdf
J'entend et je comprend tout-à-fait ce que vous dîtes Laure Allibert et Georges Lane . Mais, cependant, je voulais donner le sens de " propriétaire " de la façon suivante : Si la faillite de la Sécurité Sociale est prononcée, les préteurs financiers internationaux SERONT, effectivement, tout-à-fait EN DROIT, de condamner la France , voire, de "diriger" la Sécurité Sociale . Il faut rappeler que les préteurs internationaux ont connaissance des travaux des agences de notation . Autrement dit , il arrivera un moment où la France devra se conformer aux règles internationales . L'endettement de la Sécurité Sociale et / ou de l'Etat ( si vous préférez ) implique par définition que l'Etat dépende des organismes financiers internationaux , puisqu'il a effectivement des dettes à rembourser et qu'il faudra rembourser ces dettes de façon ou d'une autre. Or, cet endettement de la Sécurité Sociale et / ou de l'Etat conduit à une contradiction : Soit augmenter les taxes et impôts pour rembourser la dette , mais au risque de tuer l'économie réelle , alors que l'on est déjà TROP taxé, sachant que des investisseurs ont baucoup investi dans l'économie réelle , soit d'appliquer, effectivement la Courbe de Laffer, c'est-à-dire diminuer très fortement les taxes et impôts et privatiser et mettre en concurrence des structures qui n'ont rien à voir avec les fonctions principales de cet Etat. Mais même si l'Etat était réduit à sa configuration strictement minimale, il faudra de toute façon rembourser cette dette, puisque, maintenant, cette dette est très nettement et même infiniment supérieure aux actifs de l'Etat ( s'ils étaient mis en vente ).
Alors, je pose les questions suivantes :
1)Que faire, sachant que de toute façon, il faudra rembourser ?
2)Comment se fait-il que des corportations en appellent à l'Etat, dans un certain sens, mais le critiquent dans d'autre ? ( Cette schizophrénie n'est pas que française )
Dans la vision libérale, en principe, le Droit commun s'applique, effectivement, à toute structure ou tout organisme et je comprend vos observations Laure Allibert quant à l'Etat français, qui n'est pas du tout libéral. Mais, justement la responsabilité d'un Etat est de toute façon engagée. La faillite des Etats communistes en 1989 ayant été révélée, ces structures communistes ont été purement et simplement dissoutes et pour remettre les pays à niveau, Vaclav Klaus a adopté, notamment, en République Tchèque, la Thérapie de choc.
Je vous remercie de votre infinie gentillesse.
Philippe-Arnaud BRUGIER.
Je voudrais , juste , préciser ma pensée au sujet de la responsabilité de l'Etat . Pour cela , je souhaiterais faire un détour , concernant les frégates de Taiwan . Si la France est condamnée par un Tribunal international à payer 500 Millions d'Euros , dans cette affaire des rétrocommissions liées aux frégates de Taiwan , alors la responsabilité de l'Etat sera reconnue .
( Il faut dire que , dans cette affaire des frégates de Taiwan , le secret défense imposé par l'Etat français se trouve anéanti puisque ces documents existent bel et bien à Taiwan et , ayant été versés au dossier visant à condamner la France , ces documents peuvent être donc en " libre accès " ) .
Vous allez , alors , me poser , fort justement , la question suivante :
Quel est le rapport entre les frégates de Taiwan et la Sécurité Sociale ?
Je répondrais , alors , que le rapport est établi dans l'ouvrage " Sécurité Sociale , Main basse sur le trou " de Leslie Varenne et Philippe Blanchard , notamment à la page 104 , lorsque l'on apprend que la Société financière Clearstream aurait " hébergé " les comptes de cette affaire des frégates de Taiwan , mais aussi et surtout ceux du TRESOR PUBLIC CADES ( la fameuse Caisse d'Amortissement de la Dette Sociale ) .
Je vous remercie de votre infinie gentillesse .
Philippe-Arnaud BRUGIER .
Clearstream héberge des tas de comptes de tas de sociétés et d'organismes, ça ne prouve rien.
Pour ce qui concerne la SS, l'Etat est réellement irresponsable, et à travers lui, les Français, à la fois victimes et bourreaux d'eux-mêmes.
Ô Chère Laure Allibert , si au contraire cela prouve tout , car au travers des scandales politico-financiers se trouvent les MEMES dirigeants politiques de n'importe quel bord qu'ils soient aux manettes de société écran . La MNEF était une société écran , la CADES l'est aussi , Clearstream avec ses magouilles liées aux frégates de Taiwan l'est aussi . Urba-Graco l'était aussi , de même que Carrefour du développement et aussi le GIFCO .
Le processus est alors identique pour n'importe quelle société écran . D'ailleurs , Jean Montaldo , dans ces ouvrages , démonte et démontre les rouages de la finance internationale tenue par le pouvoir politique ( il n'est pas que français , d'ailleurs ) où TOUTES CES SOCIETES ECRAN s'entremèlent et s'imbriquent les unes les autres , comme les MATIOCHKAS ( les poupées russes gigognes ). Si ces sociétés écran apparaissent , c'est qu'elles servent évidemment de pompe à finance pour les politiques , dans le but de la spoliation , de l'enrichissement personnel et de la confiscation et de laisser justement des dettes ( que le CON-tribuable paiera , d'ailleurs ) .
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